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Question 3 : Le Socialisme doit-il réaffirmer son rapport critique au capitalisme et au marché ?

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    Question 3 : Le Socialisme doit-il réaffirmer son rapport critique au capitalisme et au marché ?

    Par noscausescommunes | Identité socialiste | Comments are Closed | 10 novembre, 2017 | 0

    Notre Thèse : Oui ! nous sommes convaincus que la gauche et les socialistes doivent examiner à nouveau de façon critique une « mondialisation libérale », fondée sur la société de marché et une nouvelle mutation financière et transnationale du capitalisme.

    L’identité socialiste a partie liée, de façon conflictuelle, avec le système dans lequel l’action des socialistes s’insère depuis leurs débuts : le capitalisme. Le rapport critique avec celui-ci a largement été perdu de vue, les défauts de ce système se trouvant mis sur le compte d’imperfections qu’on pourrait compenser ou corriger, le présentant finalement comme le « moins mauvais » et parfois le plus efficient (?!), alors qu’il convient de déployer et consolider une autre forme de régulation de nos sociétés, face au marché et à la propriété privée des moyens de production.

    Avec la faillite du modèle totalitaire soviétique et de ses différents avatars, la gauche a relégué à un passé considéré comme révolu l’analyse critique du système économique qui conditionne la vie des hommes. L’idéologie néo-libérale s’est donc déployée sans frein pour relégitimer le Capitalisme par la mondialisation libérale, tenue pour l’horizon indépassable de l’humanité. La vieille loi du marché s’est parée des atours de la modernité et on a décrété qu’il fallait la trouver « belle », y adapter la France sous peine d’archaïsme et de déclin. À peine concédait-on qu’il faudrait lui ajouter de quoi brider certains de ses excès, voire de quoi mieux fonctionner encore. Ce faisant, on ignorait ouvertement les ravages économiques, sociaux, culturels et écologiques qu’il produit nécessairement – et leurs victimes se sont massivement détournées de nous.

    Il est temps de faire face de nouveau collectivement à la réalité et à la dureté de notre monde.

    Des politiques de redistribution actives, un modèle social ambitieux et des services publics développés constituent des freins et des contrepoids nécessaires, instaurant dans le système capitaliste et face à lui une logique différente voire antagoniste. Ils empêchent l’économie de marché de dégénérer en société de marché. Mais, au-delà, nous considérons que l’État et la loi doivent être en capacité de s’immiscer dans le moteur du système productif, c’est-à-dire au niveau des relations entre le capital et le travail. L’illusion libérale de la réforme du « marché du travail », de la flexibilité créant des emplois et améliorant l’efficacité économique, « nous » a égarés : ces postulats libéraux n’ont jamais été confirmés par la réalité, leur échec justifiant paradoxalement de nouvelles mesures de dérégulation… Rééquilibrer le rapport de force entre salariés et employeurs, le partage entre rémunération du capital et du travail, et entre la loi (ou l’accord collectif de branche) et le contrat individuel font partie de la mission historique des socialistes. Cela reste d’autant plus pertinent que la mondialisation et la mise en concurrence généralisée de tous les salariés de la planète, l’émiettement du travail et la segmentation des processus de production ont considérablement affaibli le salariat.

    Il faut aussi prendre en compte le fait que le marché laissé à lui-même non seulement est injuste et dissout les collectivités humaines mais marche mal. Les inégalités, la déformation du partage de la valeur ajoutée au profit du capital, l’austérité budgétaire font que nos économies fonctionnent en sous-régime depuis des années. Par-delà la conjoncture actuelle, les socialistes doivent assumer un pilotage actif de cette demande globale et ne pas hésiter à mener des politiques de relance. Pourtant, au nom de critères budgétaires qualifiés de stupides par la majorité des économistes et par peur de « marchés financiers », ont été menées des politiques de rigueur qui ont pesé sur la croissance et le niveau de vie de nos concitoyens, entretenant la désespérance sociale et préparant leur propre déroute électorale. Il faut remettre à l’agenda des programmes de relance fondés tant sur la consommation populaire que sur des investissements porteurs d’avenir.

    Le rôle actif de l’Etat dans l’économie doit également se traduire dans la politique industrielle. Une mondialisation sauvage menace de se traduire par la délocalisation de tous nos centres de décisions, de nos savoir-faire et par la destructuration de nos filières d’excellence. La gauche n’a pas eu le courage de nationaliser quand il fallait le faire et elle a même beaucoup privatisé, sans autre justification qu’un gain financier de court terme et des arguments purement idéologiques sur la prétendue supériorité du capital et de la gestion privés. La nécessité d’un Etat interventionniste new look – redécouverte dans des pays de culture pourtant plus libérale que la nôtre – s’impose au XXIème siècle, qui ne se limite pas à l’amélioration de l’environnement des entreprises mais comprend aussi des formes de nationalisation et d’association des salariés à la stratégie économique.

    Le rapport critique au capitalisme concerne aussi et plus que jamais les rapports avec la nature et l’environnement. La logique prédatrice de ce système a montré également toute sa nocivité. Les premiers socialistes en avaient parfois eu l’intuition mais il revient à ceux du XXIème siècle de relever un défi qui met désormais en jeu les bases mêmes de l’existence humaine. Nous avons rompu avec un productivisme destructeur et une conception du « progrès » reportant ultérieurement la réparation de la dégradation de la nature, de l’environnement. La gravité des atteintes accumulées est évidente : changement climatique, qualité de l’eau, océans, biodiversité, accumulation des déchets… Ce qui est en cause désormais est l’émergence d’un nouveau mode de développement. La mondialisation libérale va totalement à rebours de ces exigences. Une alternative s’impose. Ce n’est pas avec plus de marché et avec des « droits à polluer », que l’on évitera la catastrophe finale, mais par une planification écologique rassemblant toute la société au service d’un même objectif de développement garantissant l’équilibre des écosystèmes, la qualité de l’environnement et la survie de l’humanité.

    Pas de mot clé.

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